Graffitis Anciens

Les murs parlent

Quand la pierre ayant servi à la construction d’un édifice est un calcaire tendre, ses murs comportent souvent des écritures aux motifs divers. Mais si celles-ci sont une trace du passé plus ou moins lointain, leur interprétation peut se révéler approximative. Déjà pour des raisons matérielles. D’une part, les contours de graffitis s’effacent au fur et à mesure des années, mais aussi du fait des travaux pouvant être engagés sur des sites ; d’autre part, la superposition de plusieurs écritures peut les rendre difficilement lisibles. Et si leur sens peut sembler transparent, il peut traduire des faits ou sentiments différents de ceux que nous inférons à la lecture.

Dans les églises aussi... et beaucoup !

Sans surprise, les graffitis que l’on peut lire sur les murs des églises, à l’intérieur ou à l’extérieur, sont la plupart du temps reliés au culte. Des croix de toutes sortes ou des monogrammes sont en effet souvent dessinés mais sont gravés aussi des noms et prénoms, des objets et sujets en lien avec les activités de la région, des symboles… Dans certaines églises, on pourra trouver aussi des roues, des clés, des personnages, des animaux, des édifices religieux… Des dates sont également gravées. Elles peuvent signaler le passage de son auteur dans ce lieu mais aussi le décès d’une personne dont est marqué le souvenir ou encore la date d’une offrande ou d’une prière. Par exemple, quand des croix figurent sur la façade d’une église, si évidemment, elles peuvent rappeler la foi d’une personne, elles peuvent aussi avoir été tracées par des fossoyeurs conduits à remplacer une tombe par une nouvelle et qui, par ce signe, fixent le souvenir de l’ancienne. Tel est souvent le cas sur le portail de l’église ou sur l’un de ses côtés, à proximité du cimetière qui l’entourait ou l’entoure encore aujourd’hui.