Marennes

Le Pont de la Seudre

Franchir le pont de la Seudre pour rejoindre la rive droite ou la rive gauche du fleuve permet d’embrasser en un regard la vie foisonnante de ce lieu. Selon le niveau des marées, de nombreux bateaux l’empruntent. Il s’agit le plus souvent des bateaux à fond plat – les plates dans la région – qu’utilisent les ostréiculteurs pour travailler dans les parcs à huitres. Mais, selon le moment de l’année, il peut s’agir évidemment aussi de bateaux de plaisance. À marée basse, le fleuve est bordé de vasières très larges hérissées de piquets et sur lesquelles sont posées des tables d’élevage. Par temps clair, l’eau du fleuve – dont la largeur varie en fonction des marais – arbore de belles tonalités bleues qui s’assombrissent quand le temps change.

Terra Maritimensis

Le nom de Marennes, anciennement Saint-Pierre de Salles, vient de Terra Maritimensis, la terre sur le rivage de la mer (https://www.ile-oleron-marennes.com/decouvrir/l-ile-d-oleron-et-le-bassin-de-marennes/le-bassin-de-marennes/marennes). Une désignation correspondant à la situation géographique de Marennes qui était bordée par le golfe de Brouage et celui de la Seudre. Comme ce fut le cas de plusieurs autres communes de la vallée de la Seudre et évidemment au-delà, l’histoire de Marennes fut loin d’être paisible, chahutée qu’elle fut par les guerres franco-anglaises (XIVe et XVe siècles), les guerres de religion (XVIe siècle), les révoltes de la Gabelle (XVIe siècle), la Révolution française. D’ailleurs, l’Église Saint-Pierre de Salles – dont le clocher d’une hauteur de 85 mètres servait de phare et d’amer – en témoigne, elle qui fut reconstruite plusieurs fois au cours des siècles à la suite des dommages subis, dont ceux qui virent protestants (majoritaires à l’époque) et catholiques s’affronter à la fin du XVIe siècle.

Du commerce du sel aux activités ostréicoles

L’essor de la ville commença à Marennes comme dans les autres villes et villages du secteur avec le sel dont l’exploitation fut introduite par les Romains et qui perdura plusieurs siècles durant. Et lorsque la ville passa sous le contrôle de l’Abbaye aux Dames de Saintes (XIe siècle) et sous celui des Seigneurs de Pons (XIIIe siècle), l’activité connut un accroissement.

Mais en ces terres comme ailleurs, les aléas des activités liées au négoce du sel, dont politiques, ont conduit à des réorientations économiques. Ainsi les marais salants – devenus entre temps insalubres (XVIIIe siècle) car non exploités du fait des taxes trop lourdes – ont-ils été réhabilités pour engager la région vers les activités ostréicoles. Plus en avant dans les terres, ce sont les céréales et les espaces boisés qui ont eux aussi contribué à l’enrichissement du territoire (Accès : http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/MARENNES-AVAP-DIAGNOSTIC_cle51d2f4.pdf

Une ville aux nombreux attraits

C’est pour des motifs de différentes natures que l’on vient à Marennes pour la visiter. Par intérêt pour ses activités ostréicoles… Mais aussi pour son patrimoine et ses monuments historiques (dont l’Eglise Saint-Pierre ou le Château de la Gateaudière…) ou encore pour l’organisation de son tissu urbain avec ses maisons basses et leurs étroites façades. Mais on y vient aussi pour sa plage, une retenue d’eau de 2 hectares 9, aménagée depuis 1997 qui, bien qu’artificielle, est tout à fait plaisante avec l’avantage de ne jamais être tributaire des horaires des marées.

Le rond-point à proximité de la Plage de Marennes
La plage de jour
La plage à la tombée de la nuit

Quant au chenal de la Cayenne, lui aussi attire de nombreux visiteurs qui, comme à la Tremblade, apprécient son ambiance pittoresque. Long de 4 kms, le chenal a été aménagé au XVe siècle pour permettre l’expédition du sel. Au début du XXe siècle et jusqu’en 1925, c’est une voie ferrée qui fut installée et qui longeait le chenal pour assurer l’expédition des huîtres. Aujourd’hui, on emprunte la route qui longe le chenal pour découvrir les activités ostréicoles, les marais, les cabanes, les bateaux, les cafés et restaurants, la Cité de l’Huître….

Oyster Igloo de Magali Chourlin

Mais on vient aussi à La Cayenne pour l’ambiance qui se dégage du site. Car quel que soit le moment de la journée, la jetée est animée, les activités ostréicoles y étant nombreuses. En été, l’embarcadère duquel partaient des bacs vers l’Île d’Oléron (avant la mise en service d’un pont en 1972) sert aujourd’hui au transport de passagers vers Marennes ou l’Île d’Oléron. Enfin, la vue sur le fleuve vaut le détour : sur la droite, se dresse le pont de la Seudre ; sur la gauche, La Tremblade et ses marais.

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