La Tremblade et Ronce-les-Bains

Le port de La Tremblade ou port de la Grève

Plus touristique que ne le sont les autres ports de l’estuaire, le chenal ostréicole de La Tremblade et son port incarnent avec panache les activités du secteur mais aussi les éléments patrimoniaux de celui-ci. Bordé de nombreuses cabanes où des couleurs sont associées à une peinture noire correspondant à celle utilisée sur les bateaux, ce chenal qui s’étire sur 1 800 mètres fait l’objet d’un entretien régulier des bâtis. La ville de La Tremblade tient en effet à préserver le caractère pittoresque de cabanes dont peu, sur ce site, ont encore une fonction ostréicole.

La mairie a donc « mis en place un cahier de prescription pour l’entretien de ces établissements : ce cahier vise à conserver le caractère pittoresque du lieu et une certaine homogénéité entre les cabanes. Elles ne devront ni ressembler ni servir de maisons d’habitations, le cahier des charges s’intéresse à l’aspect extérieur et intérieur des cabanes. Les cabanes en mauvais état seront reconstruites à l’identique de leur architecture originelle, sur les terrains ne comportant pas de cabanes, il pourra en être édifiée une après accord de la commission avec toujours les mêmes contraintes. L’environnement extérieur devra toujours être entretenu, et les clôtures sont interdites. Des recommandations sont aussi faites sur les appontements, où les bateaux viennent s’amarrer » (accès : https://defidesportsdepeche.fr/la-tremblade-2016/).

La grande fréquentation de ce port n’est pas récente. En effet, situé tout près de l’embouchure, dans la presqu’Île d’Arvert, celui-ci connaît une activité importante depuis le Moyen-Âge, période au cours de laquelle le port a joué un rôle significatif dans le transport du sel (comme ce fut le cas également du chenal de la Cayenne à Marennes). Plus tard (XVIIe siècle), il eut une activité de ravitaillement pour les navires qui se dirigeaient vers la Nouvelle France.

Le port de la Grève bénéficie donc d’une histoire économique et politique qui l’a placé au cœur d’enjeux de différentes natures. Mais si, aujourd’hui, le site garde une activité ostréicole, il est aussi un lieu de détente et de promenade où l’on vient se restaurer ou tout simplement flâner.

Ronce-les-Bains, une charmante villégiature

Ronce-les-Bains est une station balnéaire qui dépend de La Tremblade et dont l’histoire est à rattacher à celle de l’attrait pour les bains de mer et leurs effets bénéfiques sur la santé. La construction de villas commence donc au milieu du XIXe siècle et se prolonge avec une urbanisation du site.

Pour fêter ses 150 ans, en 2010, la station balnéaire a valorisé quelques aspects de son histoire. Ainsi peut-on lire sur le site de la commune  : « En 1860, cette vogue des bains de mer donna l’idée à M. Peraudeau de Beaufief de créer une station balnéaire à l’intérieur du grand massif des dunes. En 1862, le Docteur Brochard contribua à l’essor de la station en écrivant « des bains de mer à La Tremblade« . Ronce comptait 40 chalets, en 1921 une centaine. Ce sont de grandes demeures ou de petits chalets qui présentent un style bien particulier (gothique, basque, anglo-normand, moderne) et s’inspirent de courants artistiques en vogue (art nouveau). Elles recherchent avant tout la complexité mais aussi l’originalité, chacune a son style. Les façades s’ornent de matériaux divers et variés (pierres, briques, bois sculptés, mosaïque…). Chacune de ces villas porte un nom inscrit sur la façade : un prénom féminin Laetitia, Gabrielle…ou un lieu de rêves, d’évasion l’Oasis, l’Hermitage, le Rêve… ».

Aujourd’hui, le nombre de villas à évidemment augmenté mais que ces dernières soient anciennes ou récentes, elles s’inscrivent toujours dans cette filiation… Ce dont témoigne le charme des façades des maisons que l’on découvre d’une rue à une autre.

Au cœur de la forêt de la Courbre, la station balnéaire de Ronce-les Bains a ceci de particulier qu’elle fait cohabiter des plages de sable fin avec les marais du Galon d’Or qui sont pour leur part inscrits en zone Natura 2000. En effet, la topographie de Ronce-les-Bains est particulière car implantée à la charnière entre l’embouchure de la Seudre et l’Océan. Ainsi, lorsque la mer se retire de certaines parties du rivage, découvre-t-elle des vasières tandis que, côté océan, c’est le sable qui s’étire sur plusieurs kilomètres de côte.

Mais cet intérêt et cette richesse ne doivent pas occulter la fragilité des lieux soumis à l’érosion. Au cours de l’été 2019, la plage du Galon d’Or fermait. Car outre des zones dangereuses comportant des sables mouvants, ses dunes se sont révélées trop fragiles pour risquer de les endommager plus encore..

L’histoire de Ronce-les-Bains c’est évidemment celle des bains de mer qui lui a donné le jour mais c’est aussi celle des événements propres aux décennies traversées dont la Seconde Guerre mondiale. Ainsi les Blockhaus qui progressivement s’enfoncent dans le sable et qui portent des peintures de Street art ou ceux qui ont été réhabilités en habitat sont-ils un témoignage de l’importance de la côte pour les troupes allemandes…

Les Blokhaus qui résistent au temps sur la plage de Ronce-les-Bains ou sur celle du Galon d’Or, à quelques kilomètres, sont des exemples de l’imposant système défensif imaginé par les Allemands pour empêcher que les Alliés ne débarquent.

On en trouve sur les côtes françaises mais, plus largement, sur une grande partie des côtes européennes (précisément de la frontière Franco-espagnole jusqu’au nord de la Norvège).

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