Le dessinateur a pris soin de marquer par deux traits parallèles l’épaisseur de la hampe et le fer en « feuille de saule » qui la prolonge. Il s’agit donc du type qui se répand universellement en Europe vers 1140 ». Pour les historiens, ces graffitis dateraient donc du XIIe siècle et seraient contemporains de la construction du clocher (1120-1150). L’explication avancée serait qu’un « membre de l’équipe des constructeurs » (Glenisson, Seguin, 1986 : 570), probablement un apprenti, aurait tracé ces dessins en s’inspirant des thématiques iconographiques de l’époque « qu’il s’agisse du paon, des cavaliers au combat, de la scène guerrière et de l’héraldique naissante » (ibid.). A l’appui de cette version, la maladresse de certains traits, d’un côté, mais de l’autre, l’intégration maîtrisée du support sur lequel la gravure est déposée. Ainsi certaines anfractuosités du mur sont-elles parties prenantes de la création, montrant la capacité de leur auteur à sculpter des surfaces diverses.
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