Sur les murs extérieurs de l’édifice, les gravures sont tout autres. Elles sont ou bien des graffitis creusés pour dire la présence en ce lieu (noms, prénoms, initiales, signes…) ou bien elles se substituent aux pierres tombales qui ont été levées. À leur sujet, Jacques Choux (1909-2002), ancien conservateur au Musée lorrain, expliquait ceci : « Sur le mur nord de l’église, dans le cimetière, on peut lire (en particulier à hauteur de la chapelle du sépulcre [chapelle de l’onction pour Philippe-René Denis]) diverses inscriptions signalant : Le chef de Marie-Anne Thomassin, Le chef de Barbe Pitoux, Le chef de Nicolas Colas, etc. Dans un cimetière autrefois très exigu et servant à deux localités importantes, Varangéville et Saint-Nicolas, les inhumations successives bouleversaient fréquemment les tombes. Les ossements étaient déposés dans trois charniers adossés à l’église, entre les contreforts. Mais certaines familles, désirant conserver l’identification des restes de leurs défunts, faisaient encastrer dans le mur, à proximité des charniers, le chef, c’est à dire le crâne, et une inscription indiquait à qui il avait appartenu. Cette coutume se retrouve ailleurs, mais elle avait pris à Varangéville une telle ampleur que la stabilité des murailles fut finalement compromise par ces innombrables trous qu’on y faisait. À diverses reprises cette pratique fut interdite ; elle disparut progressivement au cours du XVIIIe siècle ».
Pour autant, les inscriptions correspondant au commentaire de Jacques Choux – et qui sont datées (toutes ne le sont pas) – portent des dates situées au XVIIIe siècle, c’est-à-dire dans une période au cours de laquelle cette pratique commence à disparaître.