Les graffitis les plus anciens datent des années 1860. Ce qui est tout à fait cohérent avec l’histoire des lavoirs, même si pour celui-ci en particulier, on ne sait pas précisément quelle en est la date de construction. C’est en effet au cours de la deuxième moitié de XIXe siècle que des lavoirs sont installés dans les campagnes, à proximité d’un point d’eau. C’est le cas ici. L’Arnoult coule en contrebas et une dérivation permet d’acheminer l’eau de la rivière jusqu’au lavoir.
A des fins d’éducation populaire et dans une perspective de santé publique, l’Etat fut alors partie prenante de ces projets d’équipements qui avaient aussi pour mission de faire de l’hygiène une pratique populaire et non réservée à un couche aisée de la population.
Le grand nettoyage du linge pouvait se faire deux fois par an, avant que les pratiques ne se transforment au fur et à mesure de l’évolution technique et que, de ce fait, le lavage du linge n’intègre la sphère privée. Ainsi ces lieux, de la même manière que les autres lieux très fréquentés, ont-ils été gravés des patronymes des visiteurs et des objets et contenus de leur vie courante.