Située en Charente Maritime, la ville de Pons domine la Vallée de la Seugne, un affluent de la Charente. Bordé de bois et de marais, le site fut, dès la période de l’occupation romaine (à partir de 52 avant J.-C.), pourvu de ponts qui permettaient de le franchir et qui lui ont donné son nom.
Ville étape de la Via Turonensis (route de Tours) du chemin de Compostelle, Pons voit défiler, depuis le Moyen-Âge, un afflux de pèlerins que ne pouvaient satisfaire les services apportés par son ancien hôpital (Saint-Nicolas), situé dans la Ville haute, et dont il ne reste aujourd’hui aucun vestige. C’est pour cette raison qu’au XIIe siècle, Geoffroy III, seigneur de Pons, fit en sorte que soit construit un lieu d’accueil permettant aux pèlerins de se reposer et de panser leurs maux et blessures, à toute heure du jour et de la nuit. Situé à un kilomètre de Pons, dans sa partie basse, l’Hôpital des pèlerins ou Hôpital neuf n’était pas contraint par les horaires d’ouverture et de fermeture de la place forte.
La bâtisse étant l’une des plus anciennes d’Europe encore conservée, elle est distinguée par plusieurs reconnaissances patrimoniales (Monuments historiques en 1879 ; Unesco en 1997 et 1998 selon les parties concernées). Elle comporte une salle des malades (prolongée depuis 2003 par un jardin médicinal), et de l’autre côté, d’un beau passage voûté, de l’église Notre Dame, aujourd’hui en ruines mais dont il reste l’entrée romane.